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Deux poilus restent reclus 4 ans dans un grenier

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Deux poilus restent reclus 4 ans dans un grenier Empty Deux poilus restent reclus 4 ans dans un grenier

Message  David.H Jeu 27 Fév 2014 - 21:32

Bonjour,  :poilu: 

Voici l'histoire de 2 poilus coincés parmi les lignes ennemis...

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/02/06/quatre-ans-dans-un-grenier
DEUX POILUS RESTENT RECLUS QUATRE ANS DANS UN GRENIER
Ne pouvant rejoindre leurs lignes, deux Poilus sont restés reclus 1.526 jours dans quelques mètres carrés.

C’est une histoire déroutante , à peine croyable. Dominique Zachary, journaliste belge à « L’Avenir » s’est mis « en chasse de ce récit-là. Je savais que dans la région de Longwy deux poilus avaient passé la guerre cachés ». Mais point de lieu, de dates, de faits. Un ouvrage d’après-guerre leur consacre quatre lignes. C’est suffisant. Il a deux noms : Alfred Richy et Camille Muller. Et un village : Baslieux, tout près de Longwy. Dominique Zachary retrouve le carnet d’Alfred chez un habitant. Il engrange des témoignages. L’histoire prend forme.

La trame est simple. Fin août 1914, après la bataille des frontières, nos deux poilus du 164e RI, voisins de village (Alfred est de Baslieux et Camille de Ville-au-Montois) se retrouvent derrière les lignes allemandes. Impossible pour eux de rejoindre leur régiment. Ils décident de reprendre des forces chez Alfred. Puis y restent. Cachés au grenier, dans une pièce de quelques mètres carrés. Ils y resteront toute la guerre…

Deux poilus restent reclus 4 ans dans un grenier Camill10

« Ce livre, c’est un hommage à la liberté »

« Les troupes allemandes font étapes dans le village », confie l’auteur. Les troupes passent et les soldats logent dans les maisons. Certains se retrouveront dans la pièce juste en dessous de celle des deux Poilus ! « Ils n’ont jamais été considérés comme déserteurs. Ils n’ont pas pris le risque de partir. Et puis, ils ont toujours cru que la guerre allait se terminer. Ils ont toujours eu ce dilemme entre s’évader ou attendre ».

Les deux hommes seront notés « en captivité » sur leur fiche matricule. Les deux soldats ont, comme seule ouverture sur l’extérieur, une lucarne dans le toit du grenier « d’où ils voient les mouvements de troupe », les corvées imposées aux habitants par l’occupant, mais aussi le soleil et les étoiles. Ils lisent également « La Gazette des Ardennes qui est un journal de propagande. C’est leur unique vecteur d’information. Il donne des nouvelles des prisonniers ».

Seuls dans la confidence, les parents d’Alfred Richy gardent le secret. Mais ce dernier passant la tête par la lucarne est aperçu par sa fiancée. Les parents de la jeune fille sont mis au courant. Mais personne ne dit rien. Si Alfred ne prend pas de risque, Camille, lui, va sortir de sa cachette pour aller sur la tombe de son frère où il dépose un bouquet de fleurs fraîches avec un mot sibyllin faisant comprendre à ses parents qu’il est en vie. Alfred, en mal de travaux des champs, écrit un journal. Camille, le bourrelier, réalise quelques réparations sur des sangles. Sans bruit.

Si cette histoire de soldats restés cachés n’est pas unique, la totalité des autres poilus, ou presque, a fini par se faire arrêter par les Allemands. Ce récit est le seul relatant le cas de soldats cachés chez eux sur une période aussi longue. Ils ne sortent que le 18 novembre 1918. Changent d’effets (ils avaient encore le pantalon garance !), retrouvent leur régiment à Paris et… finissent leur service militaire. « C’est une histoire qui se termine bien. Ce livre, c’est un hommage à la liberté ».

« 14-18. Quatre ans cachés dans le grenier » par Dominique Zachary. Éditions Jacob-Duvernet. Prix : 18 €.
Le Président Alexandre Millerand décernera à la famille d’Alfred Richy, la médaille d’argent de la reconnaissance française pour avoir caché deux militaires français échappés de la garnison de Longwy…

Les deux hommes resteront psychologiquement marqués par cet enfermement forcé. Ils resteront amis pour la vie. Alfred sera même le témoin de mariage de Camille.

C’est notre confrère Bernard Oudin de L’Est Républicain qui, en 1976, fera témoigner Alfred Richy. C’est la première fois que l’histoire sera évoquée publiquement.

Frédéric PLANCARD
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