La Baïonnette
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Char schneider

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Message  HS51 Mar 17 Avr 2012 - 5:36

Bonjour,

La rencontre entre le colonel Estienne et l'ingénieur Schneider-Creusot donna naissance en décembre 1915 au projet d'un premier char français. En janvier 1916, Joffre donna son accord pour la continuation du programme et passa à la fin du mois une commande de 400 exemplaires de ce "cuirassé terrestre" doté d'un canon de 75 mm.

L'équipage était composé un officier, un sous-officier, un pilote, un canonnier et deux mitrailleurs. Le char Schneider C.A.1. avait l'apparence d'une grosse caisse allongée installée sur un châssis constitué de deux longerons réunis par des traverses. Le châssis était posé via des ressorts sur deux chariots (avec 3 et 4 galets). Le chariot avant était doté d'une poulie de tension. La chenille composée de 34 patins était soutenue par des rouleaux installés entre deux flasques. Le moteur installé à l'avant était un quatre cylindres réalisé spécifiquement par Schneider pour ce nouveau véhicule. Il développait 60 ch à 1200 t/m. Le réservoir était plus bas que le carburateur et l'alimentation se faisait grâce à une pompe. La transmission installée à l'arrière comprenait un embrayage à trois rapports multiples et deux embrayages secondaires qui agissaient chacun sur les barbotins (installés à l'arrière), ce qui permettait de ralentir ou arrêter une des chenilles pour changer de direction.

Char schneider Chars-schneider-blog

Les mécanismes étaient installés sur des roulements à rouleaux ou à billes et étaient actionnés grâce à des leviers et des pédales dans la station de pilotage à l'avant, juste à droite du moteur. La redoute en acier trempé à l'avant était à l'épreuve des projectiles du fusil Mauser à une distance de 150 m. L'observation était possible via des fentes de tir horizontales et des hublots à volets réglables. L'accès était possible grâce à une porte située à l'arrière. Une ouverture couverte sur le toit permettait l'aération du char. L'éperon à l'avant empêchait le char d'enfoncer son étrave quand le char basculait en avant. Deux queues à l'arrière avaient le même fonction. L'armement principal du char Schneider était constitué d'un canon court de 75 mm qui mettait à feu des obus explosifs avec une vitesse initiale de 200 m/s. Le tir de cette arme était précis jusqu'à 200 m, bien que la portée utile atteignait 600 m. Ce canon possédait un pointage en site de -10° à +30° et un débattement de 60°. L'armement du char Schneider était complété par un mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914 sur chaque flanc, installé sur rotule oscillante. Chaque mitrailleuse possédait un pointage en site de -45° à +20° et un débattement de 53° de chaque côté.

Le blindage initiale du char Schneider qui était vulnérable aux projectiles allemands de type "K" fut vite renforcé par un surblindage constitué de tôles de 5.5 mm placées à environ 40 mm du blindage d'origine. Ce dispositif cependant était limité aux parties les exposées du char et augmentait son poids de 500 kg.. Autre inconvénients du char Schneider, sa ventilation et la présence du réservoir d'essence dans le poste de pilotage qui faisait courir au char de forts risques d'incendie. On déplaça donc le carburant vers l'arrière dans deux réservoirs blindés de 100 L chacun. La ventilation fut aussi améliorée. On projeta encore d'autres amélioration comme un char C.A.2 doté d'une tourelle pivotante armée d'un canon de 47 mm et un char C.A.3 à caisse prolongée et tourelle double. Aucune de ces versions ne sera mise en production.

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« Le commandant Bossut, chef de groupe d’artillerie d’assaut, devant le char cuirassé à bord duquel il dirigea, en direction de Juvincourt, l’attaque du 16 avril 1917, pendant laquelle il tomba glorieusement en pleine action. Le sous-lieutenant Boucheron fut blessé dans la même affaire. »
(L’illustration N° 3872)

Le char Schneider C.A.1 connu son baptême du feu le 16 avril 1917 à Berry-au-Bac (Chemin des Dames) à raison de 128 exemplaires. L'organisation prévue consistait en groupes de quatre batteries dirigés par des capitaines ou des commandants. Chaque batterie était constituée de 4 chars. Les groupements de 4 groupes étaient dotés d'une section de réparation et de ravitaillement. Seize groupes furent constitués et leur dotations fut finalement réduite à 3 batteries de 5 chars par groupe. Le char Schneider fut créé à l'origine pour effectuer des actions de rupture mais sa vulnérabilité le cantonna vite à des actions de soutien d'infanterie en compagnie des chars Renault FT à partir de 1918. Après l'Armistice, les survivants furent retirés du service.
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