Lierval, Deux adolescents grièvement brûlés

Deux adolescents grièvement brûlés
Publié le lundi 07 mai 2012

LIERVAL (Aisne). DES habitants de Lierval ont vu une grosse fumée noire s'élever de la cour d'une habitation du village, samedi soir, un peu avant 20 heures. Ils sont allés voir ce qui se passait et ont découvert les deux enfants de la maison, deux garçons âgés de 16 et 13 ans, grièvement blessés.
Les voisins ont immédiatement pris en charge les adolescents, dont les parents s'étaient absentés et sont revenus aussitôt prévenus. Les pompiers et le Samu ont transporté les victimes au centre hospitalier tandis que les gendarmes commençaient à chercher ce qui avait bien pu se produire.
D'après les premières constatations, les deux ados avaient trouvé, dans une maison abandonnée, un récipient contenant de la poudre ou des munitions qu'ils ont ouvertes. Ils ont rapporté la boîte à leur domicile et, dans la cour, ont gratté une allumette. Une immense flamme leur a alors sauté à la figure.



Brûlures au troisième degré
L'aîné, qui manipulait l'ensemble, a été grièvement brûlé aux bras et au visage. Ce lycéen, en seconde à Paul-Claudel, souffre de brûlures au troisième degré. Il a été transféré à l'hôpital américain de Reims. Il aurait aussi été touché aux poumons.
Son petit frère, qui se trouvait à un mètre environ de la flamme, a aussi été brûlé mais moins gravement. Il était toujours dans le service pédiatrie de l'hôpital de Laon.
L'enquête des gendarmes va s'orienter vers la nature et l'origine de cette poudre, trouvée dans une maison abandonnée depuis plusieurs années, située en face de la place principale du village. L'habitation était auparavant occupée par un ferrailleur, prié de partir par le propriétaire. Elle est maintenant en très mauvais état, avec des carreaux cassés, et les deux frères n'ont probablement eu aucun mal à y pénétrer, sans doute animés par une envie de découvertes et d'aventure.
Il est peu probable, selon le maire du village, que la poudre en question ait un lien avec la Première Guerre mondiale, même si cette idée vient à l'esprit en raison de la proximité du Chemin des Dames, situé à quelques kilomètres à vol d'oiseau. Tous les ans, les agriculteurs font enlever des obus remontés du sol quand ils retournent leur terre.
Plus vraisemblablement, il pourrait s'agir de cartouches destinées à la chasse et laissées là dans une boîte, par négligence. Les gendarmes envisagent aussi l'hypothèse de munitions de guerre qui auraient appartenu à un collectionneur. Leur enquête ne fait que commencer.

M.-C.L.