Trèves de Noël
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Trèves de Noël
Bonjour,
La Trêve de Noël est un terme utilisé pour décrire plusieurs et brefs cessez-le-feu non officiels qui ont eu lieu pendant le temps de Noël et le Réveillon de Noël entre les troupes allemandes, britanniques et françaises dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale, en particulier celles entre les troupes britanniques et allemandes stationnées le long du front de l'Ouest en 1914, et dans une moindre mesure en 1915. En 1915, il y eut une trêve de Noël similaire entre les troupes allemandes et françaises. En 1915 et 1916, une trêve eut aussi lieu à Pâques sur le front de l'Est.
Plusieurs témoignages s’accordent pour dire que dans la plupart des cas ce furent les Allemands qui commencèrent à chanter des chants de Noël (Stille Nacht, heilige Nacht), créant un effet magique dans la tranchée opposée, de l’autre côté du no man’s land. Le chanteur était alors applaudi ou suivi dans son chant par les soldats des deux camps chantant chacun dans leur langue respective. « Dans l’Argonne, le 130e Württemberg eu droit à un récital du chanteur Kirchoff.
Emballés, les soldats français de la tranchée opposée grimpèrent sur les parapets et applaudirent tant et si bien que Kirchoff bissa le morceau ». Ces chants firent probablement prendre conscience aux soldats des deux camps que cette période revêtait pour tous le même caractère symbolique: tous auraient préféré être dans leur foyer. Ils prirent conscience qu’à ce moment précis ils n’étaient pas si différents les uns des autres. Il ne faut pas oublier que le chant est un élément essentiel dans le processus fusionnel d’un groupe. Tous étaient des hommes qui souffraient et étaient loin de leurs familles. A partir de ce moment, les fraternisations étaient possibles.
Malgré la destruction des photos prises lors de cet événement, certaines arrivèrent à Londres et firent la une de nombreux journaux, dont celle du Daily Mirror, portant le titre An historic group: British and German soldiers photographed together le 8 janvier 1915. Aucun média allemand ou français ne relate cette trêve.
Revue anglais "The Graphic" de Janvier 1915 qui rapporte l'une de ces trèves
L'État-major fait donner l'artillerie pour disperser les groupes fraternisant les jours suivants et fait déplacer les Unités « contaminées » sur les zones de combat les plus dures. Sur le front de l'Est, les conséquences sont plus graves : la répression des fraternisations du côté russe entraîne des mutineries et concourt à la décomposition du front russe. Lors de l'insurrection de Petrograd en 1917, les soldats allemands fraternisent avec les ouvriers.
À Frelinghien, près d'Armentières, une stèle commémore désormais la première fraternisation de Noël 1914 entre des soldats anglais et allemands. Cette stèle rappelle le célèbre match de football entre soldats anglais et allemands pendant une trêve, au moment de Noël 1914.
A propos des fraternisations dans notre secteur de Reims:
Nord de Reims, les Cavaliers de Courcy, Loivre, Saint-Thierry: http://www.chtimiste.com/regiments/fraternisations4.htm
Secteurs de Reims, Le Linguet, Les Cavaliers de Courcy: http://www.chtimiste.com/regiments/fraternisations3.htm
Secteur est de Reims: http://www.chtimiste.com/regiments/fraternisations6.htm
Il semblerait également que sur certains secteurs des fraternisations aient eu lieues... mais qu'elles n'aient pas été rapportées dans les JMO par peur de représailles de la hiérarchie militaire.
Noël 1914: https://www.youtube.com/watch?v=NYwUEs3hfvs
Paul Mc Carney, l'ancien Beetles, a écrit une chanson à propos de ces fraternisations: https://www.youtube.com/watch?v=sa7Wwmuo9yY
Premier noël dans les tranchées: https://www.youtube.com/watch?v=wxlI_BPPVpA
La Trêve de Noël ,Les Fraternisations dans les tranchées à Warneton près d'Armentières: https://www.youtube.com/watch?v=cLUXGG0AiCQ
Quelques études de JMO à propos des « fraternisations » :
http://www.chtimiste.com/regiments/fraternisations.htm
A propos des fraternisations:
http://infos.fncv.com/post/2008/12/07/geurre-mondiale-fraternisations-noel-1914-1918
http://www.planetenonviolence.org/Treve-de-Noel-1914-seule-et-unique-Treve-de-la-Der-des-Der_a392.html
A voir, l'excellent film de Christian CARION: "Joyeux Noël". Tourné en 2005.
La Trêve de Noël est un terme utilisé pour décrire plusieurs et brefs cessez-le-feu non officiels qui ont eu lieu pendant le temps de Noël et le Réveillon de Noël entre les troupes allemandes, britanniques et françaises dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale, en particulier celles entre les troupes britanniques et allemandes stationnées le long du front de l'Ouest en 1914, et dans une moindre mesure en 1915. En 1915, il y eut une trêve de Noël similaire entre les troupes allemandes et françaises. En 1915 et 1916, une trêve eut aussi lieu à Pâques sur le front de l'Est.
Plusieurs témoignages s’accordent pour dire que dans la plupart des cas ce furent les Allemands qui commencèrent à chanter des chants de Noël (Stille Nacht, heilige Nacht), créant un effet magique dans la tranchée opposée, de l’autre côté du no man’s land. Le chanteur était alors applaudi ou suivi dans son chant par les soldats des deux camps chantant chacun dans leur langue respective. « Dans l’Argonne, le 130e Württemberg eu droit à un récital du chanteur Kirchoff.
Emballés, les soldats français de la tranchée opposée grimpèrent sur les parapets et applaudirent tant et si bien que Kirchoff bissa le morceau ». Ces chants firent probablement prendre conscience aux soldats des deux camps que cette période revêtait pour tous le même caractère symbolique: tous auraient préféré être dans leur foyer. Ils prirent conscience qu’à ce moment précis ils n’étaient pas si différents les uns des autres. Il ne faut pas oublier que le chant est un élément essentiel dans le processus fusionnel d’un groupe. Tous étaient des hommes qui souffraient et étaient loin de leurs familles. A partir de ce moment, les fraternisations étaient possibles.
Malgré la destruction des photos prises lors de cet événement, certaines arrivèrent à Londres et firent la une de nombreux journaux, dont celle du Daily Mirror, portant le titre An historic group: British and German soldiers photographed together le 8 janvier 1915. Aucun média allemand ou français ne relate cette trêve.
Revue anglais "The Graphic" de Janvier 1915 qui rapporte l'une de ces trèves
L'État-major fait donner l'artillerie pour disperser les groupes fraternisant les jours suivants et fait déplacer les Unités « contaminées » sur les zones de combat les plus dures. Sur le front de l'Est, les conséquences sont plus graves : la répression des fraternisations du côté russe entraîne des mutineries et concourt à la décomposition du front russe. Lors de l'insurrection de Petrograd en 1917, les soldats allemands fraternisent avec les ouvriers.
À Frelinghien, près d'Armentières, une stèle commémore désormais la première fraternisation de Noël 1914 entre des soldats anglais et allemands. Cette stèle rappelle le célèbre match de football entre soldats anglais et allemands pendant une trêve, au moment de Noël 1914.
A propos des fraternisations dans notre secteur de Reims:
Nord de Reims, les Cavaliers de Courcy, Loivre, Saint-Thierry: http://www.chtimiste.com/regiments/fraternisations4.htm
Secteurs de Reims, Le Linguet, Les Cavaliers de Courcy: http://www.chtimiste.com/regiments/fraternisations3.htm
Secteur est de Reims: http://www.chtimiste.com/regiments/fraternisations6.htm
Il semblerait également que sur certains secteurs des fraternisations aient eu lieues... mais qu'elles n'aient pas été rapportées dans les JMO par peur de représailles de la hiérarchie militaire.
Noël 1914: https://www.youtube.com/watch?v=NYwUEs3hfvs
Paul Mc Carney, l'ancien Beetles, a écrit une chanson à propos de ces fraternisations: https://www.youtube.com/watch?v=sa7Wwmuo9yY
Premier noël dans les tranchées: https://www.youtube.com/watch?v=wxlI_BPPVpA
La Trêve de Noël ,Les Fraternisations dans les tranchées à Warneton près d'Armentières: https://www.youtube.com/watch?v=cLUXGG0AiCQ
Quelques études de JMO à propos des « fraternisations » :
http://www.chtimiste.com/regiments/fraternisations.htm
A propos des fraternisations:
http://infos.fncv.com/post/2008/12/07/geurre-mondiale-fraternisations-noel-1914-1918
http://www.planetenonviolence.org/Treve-de-Noel-1914-seule-et-unique-Treve-de-la-Der-des-Der_a392.html
A voir, l'excellent film de Christian CARION: "Joyeux Noël". Tourné en 2005.
David.H- Vieux briscard
- Messages : 231
Age : 51
Re: Trèves de Noël
A savoir qu'il y eu également d'autres trèves... notamment celles de Pâques sur le front de l'Est germano-russe. En France, à Neuville St-Vaast dans le Pas de Calais, de fortes pluies ont conduit à une trève suite à l'inondation des tranchées.
http://infos.fncv.com/post/2008/12/07/geurre-mondiale-fraternisations-noel-1914-1918
de Jean-Pascal Soudagne
FRERES DE TRANCHEES de Marc Ferro, Rémy Cazals et Olaf Mueller - Perrin, « Tempus »
http://infos.fncv.com/post/2008/12/07/geurre-mondiale-fraternisations-noel-1914-1918
de Jean-Pascal Soudagne
FRERES DE TRANCHEES de Marc Ferro, Rémy Cazals et Olaf Mueller - Perrin, « Tempus »
Il y a donc eu fraternisations entre Britanniques et Allemands, Russes et Allemands mais également entre Français et Allemands… mais pas uniquement au cours de ce premier Noël de guerre. Louis Barthas dans ces Carnets fait état d’une trêve dans la première quinzaine décembre 1915 dans le secteur Neuville-Saint-Vaast en raison de pluies diluviennes écroulant les tranchées tant françaises qu’allemandes : « En maints endroits de la première ligne, les soldats durent sortir des tranchées pour ne pas s’y noyer ; les Allemands furent contraints d’en faire de même et l’on eut alors ce singulier spectacle, deux armées ennemies face à face sans se tirer un coup de fusil. » Pas de tirs, des regards échangés entre les deux camps. Une méfiance, une prise de conscience réciproque de tant de souffrances endurées avant que n’interviennent quelques échanges de tabac, de vins etc.
Il y eut aussi d’autres actes en 1917… Ces trêves, fraternisations, accords tacites quelque soit le vocable qu’on leur attribue ont eu lieu au cours de la guerre dite de position c’est-à-dire entre la fin de l’année 1914 – au moment où s’est interrompue la guerre de mouvement – et le printemps 1918 où a pris fin la guerre de position. Ce phénomène laisse à penser que nous sommes en présence d’un élément constitutif de la guerre de tranchée. On ne peut se maintenir « pendant des semaines, des mois, des années dans un état facteur de colère ou d’exaltation » (commandant Henches, avril 1916).
David.H- Vieux briscard
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