La guerre chimique
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La guerre chimique
Bonjour,
L'arme chimique a été utilisée sur Damas... cela nous ramène aux souvenirs de la première guerre mondiale avec les toutes premières attaques au gaz.
http://www.opex360.com/2008/04/22/22-avril-1915-la-guerre-chimique-commence/
http://www.guerredesgaz.fr/these/Introduction/introduction.htm
Petit article sur la guerre des gazs: http://www.opex360.com/2008/04/22/22-avril-1915-la-guerre-chimique-commence/
L'arme chimique a été utilisée sur Damas... cela nous ramène aux souvenirs de la première guerre mondiale avec les toutes premières attaques au gaz.
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Alors que la France était plutôt en avance pour ce qui est de la biologie (Pasteur et autres chercheurs) l'Allemagne elle avait de chimistes et industries chimiques. La Chimie organique s'est tout d'abord développée au milieu du XIXe à la fabrication des colorants. C'est ainsi que l'on retrouve le rouge garance des premiers pantalons des poilus fournit par l'Allemagne. Le colorant rouge n'était alors déjà plus issue de la plante appelée garance mais produit à partir de produits chimiques.22 avril 1915 : la guerre chimique commence
22 avril 2008 – 19:13
Le premier conflit mondial aura d’une certaine manière révolutionné la façon de faire la guerre. Le temps des charges héroïques de cavalerie n’aura survécu que quelques semaines après le début des hostilités. Un jeune officier de cavalerie de l’époque, le lieutenant Chambe, pressentant que l’avenir de son arme d’origine allait être radicalement différent de l’idée qu’il s’en était fait jusque là, choisissait l’esprit chevaleresque de l’aviation militaire naissante.
La guerre de 1914-18 aura donc vu, entre autre, l’émergence de l’aviation de chasse, la naissance du char qui connaîtra le baptème du feu lors de la bataille de la Somme en 1916 ou encore l’apparition des gaz de combat.
C’est en effet le 22 avril 1915, alors que la seconde bataille d’Ypres vient de commencer, que l’armée allemande utilise pour la première fois un gaz toxique à base de chlore. Près de 10 000 soldats français, britanniques et canadiens sont mis hors de combat lors de cette attaque. Pour les alliés, il devient alors urgent de trouver un moyen pour se protéger de l’effet de ces gaz dont l’idée de l’utilisation revient au futur prix Nobel de chimie Fritz Haber.
Cependant, l’armée allemande n’atteindra pas les buts de son offensive. Une contre-attaque britannique menée le 24 mai l’oblige à reculer. Mais la seconde bataille d’Ypres va être le début non seulement d’une course à l’armement chimique mais également aux moyens de protection. Et si les alliés ont protesté contre l’emploi de gaz toxiques par les Allemands, il n’en reste pas moins que Français et Britanniques ont cherché à en développer, et en ont produits et utilisés.
C’est grâce aux travaux du chimiste Victor Grignard que l’armée française a utilisé du phosgène, un gaz hautement toxique à température ambiante, classé parmi les agents suffocants. Dès le début de la guerre, les Français avaient déjà songé à se servir de gaz lacrymogènes sur un champ de bataille.
Le fameux gaz moutarde, encore appelé Ypérite, fera son apparition lors de la troisième bataille d’Ypres (ou bataille de Passchendaele, du 31 juillet au 6 novembre 1917). Ce gaz, qui a été utilisé pour la dernière fois par Saddam Hussein contre les Kurdes, s’attaque aux yeux et aux poumons.
A la fin de la guerre, plus d’un obus fabriqué sur quatre contenait une charge chimique. La Croix rouge lancera un appel, le 6 février 1918, contre l’utilisation de telles armes. Il faudra attendre cependant la fin de la guerre froide pour que les premiers textes interdisant les armes chimiques soient adoptés.
http://www.guerredesgaz.fr/these/Introduction/introduction.htm
Excellent site spécialisé très complet sur la guerre des gaz lors de la PGM: http://www.guerredesgaz.fr
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Le contexte économique d’avant guerre en Allemagne et le monopole de la chimie ; les nouveaux alchimistes
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En ce début de vingtième siècle, l’Allemagne, était encore un empire jeune en comparaison à ses proches voisins européens. Depuis sa naissance, en 1871, elle entretenait une forte volonté d’hégémonie et permit l’émergence d’une industrie et d’une sidérurgie puissantes, épaulées par d’immenses réserves de charbon. La population allemande est alors proche de 70 millions d’habitants alors que la France n’en compte que 38 millions. Elle produite 18 millions de tonnes d’acier quand la France en produit un seul, elle extrait 53 millions de tonnes de minerais contre 3 en France, produit 260 millions de tonnes de combustibles et la France 42 millions. Dans ce contexte économique extrêmement favorable, se développait une chimie industrielle de pointe, grâce à la distillation de la houille et à une politique efficace qui visait à donner la priorité aux industries permettant le démarrage économique de l’Allemagne. Une multitude de firmes chimiques prenaient naissance, et certaines devinrent rapidement gigantesques, sans aucun moyen de comparaison avec les firmes des autres états européens.
Une grande partie de cette nouvelle industrie était tournée vers la fabrication de colorants et de médicaments. L’industrie du colorant, qui représentait un débouché commercial important, était l’objet de nombreux efforts de la part des firmes, qui encourageaient la recherche et l’enseignement scientifique. Les laboratoires des usines, en liaison étroite avec ceux des universités, découvraient chaque jour des composés nouveaux, étudiés pour faire l’objet d’applications industrielles. L’Allemagne possédait alors 30 000 chimistes actifs au sein de son industrie (la France en comptait seulement 2500 à la même époque), et détenait le monopole de la production de colorants synthétiques. Les industriels de la chimie et leur personnel scientifique étaient unis au sein de nombreuses associations de défense d’intérêts de l’industrie chimique allemande. Ces hommes d’affaires se rencontraient régulièrement, élaboraient des plans d’action concertée, se retrouvaient au sein de l’Union pour la défense des intérêts de l’industrie chimique allemande, de l’Association professionnelle de l’industrie chimique, de la Société chimique allemande, de l’Union des chimistes allemands... Un des ciments de cette unité industrielle et commerciale était le fervent patriotisme que cultivait alors de nombreux allemands. Cette écrasante supériorité industrielle devait encore s’affirmer dans la décennie précédant la Première Guerre mondiale.
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Les premiers travaux de recherche visant à développer l’arme chimique
Depuis toujours, l’homme n’a eu de cesse d’utiliser tous les moyens disponibles et à sa portée pour obtenir ce qu’il convoitait, particulièrement dans l’usage de l’art militaire et de la Guerre. Son imagination et son esprit inventif lui permit de mettre en œuvre de multiples procédés tactiques, notamment ceux visant a déloger un adversaire retranché dans des positions inexpugnables. Depuis l’antiquité, l’utilisation de l’arme chimique au cours d’opérations militaires semble récurrente. L’emploi de fumée irritantes ou toxiques, obtenues selon de nombreux procédés, est connu depuis fort longtemps et relaté dans de nombreux ouvrages.
A la fin du XIXe siècle, les progrès réalisés dans le domaine de la chimie ayant été particulièrement important, les perspectives de développement de l’utilisation de ces armes nouvelles, lors d’un futur conflit, semblaient devenir crédibles. Si bien que les nations européennes jugèrent opportun d’en prohiber l’usage. En 1874, la Déclaration de Bruxelles interdisait l’utilisation de poison ou d’armes empoisonnées ; elle ne fut cependant pas ratifiée. Sur l’impulsion du tsar Nicolas II, une Conférence internationale fut réunie à La Haye en 1899. Ses 36 signataires s’interdirent « l’utilisation de projectiles dont le seul objectif est de diffuser des gaz asphyxiants ou délétères ». Parmi les grandes puissances, seul la Grande-Bretagne et les Etats-Unis refusèrent d’adhérer à ladite convention.
Toujours à La Haye, en 1907, une nouvelle convention fut signée, prohibant en temps de guerre « l’emploi de poison ou des armes empoisonnées » et « d’employer des armes, des projectiles ou des matières propres à causer des maux superflus ». En 1914, quand le conflit éclatait, l’ensemble des parties en conflit avaient ratifié la nouvelle convention. Ainsi, à l’aube de la Première Guerre mondiale, l’arme chimique ne constituait en rien une nouveauté, même si son utilisation massive n’avait jamais été réalisée.
Contrairement à une idée répandue, la Guerre chimique ne fut pas initiée par l’Allemagne mais bien par la France, dès le début des hostilités. Les premières armes chimiques n’avaient alors pour but que de déloger l’ennemi de positions inaccessibles aux armes conventionnelles. Des recherches similaires furent menées également outre-Rhin après le début de la campagne, si bien qu’en réalité, avant le 22 avril 1915, chaque protagoniste avait entamé des études visant à utiliser des substances toxiques dans un but tactique.
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En mai 1912, une nouvelle Commission fut réunie sous l'impulsion du préfet de police, Louis Lépine, dans le but d'élaborer des moyens d'action contre les malfaiteurs barricadés. La commission fut composée d'André Kling, chimiste du laboratoire municipal de la Ville de Paris et de son directeur, monsieur Sanglé-Ferrière, d'un membre de l'Institut Pasteur, d'un membre de l'Académie de médecine et du capitaine Delacroix de la section technique du Génie. Il fut recommandé l’usage de l’éther bromacétique, par ailleurs déjà proposé et étudié en 1905-1906. Nous ignorons exactement quels liens pouvaient exister entre les deux commissions, celle de 1912 et celle de 1905, mais en 1906, Nicolardot avait déjà souhaité adopter ce produit. En 1912, des projectiles de 26mm chargés de cette substance, avaient été utilisés lors de l’arrestation de la « bande à Bonnot » à Choisy-le-Roy, par les policiers de la Ville de Paris. L’efficacité de cette substance motiva de nouveaux essais au Laboratoire municipal pour le compte de l’Etablissement central du matériel du Génie. Le 8 juillet 1913, l’introduction de cette première arme chimique dans l’armée française fut effective. Il est important de noter que selon la classification proposée en 1906, ce produit entrait dans la catégorie des substances corrosives et non interdites par les conventions de La Haye. Selon toute vraisemblance, les militaires français, à défaut d’essais conséquents ou d’avis pertinents, ignoraient les propriétés suffocantes des engins qu’ils avaient fait adopter.
Les Français utilisèrent ainsi, dès le début de la guerre, des munitions chargées de produit ''neutralisant'', des projectiles de pistolet lance-fusées chargés de 19 cm3 d’éther bromacétique (ou bromacétate d’éthyle), dont la portée avoisinait 230 mètres, ainsi que des grenades suffocantes lancées manuellement jusqu'à une trentaine de mètres. Ces armes étaient destinées à un usage intérieur, la volatilité du produit les rendant pratiquement inefficaces à l’air libre. Cependant, leur toxicité n’était pas négligeable, puisqu’une minute passée dans une atmosphère à 3g/m3, concentration que l’on obtenait aisément par l’explosion d’un projectile dans un espace clos, était mortelle. On fit usage de ce produit dès le début des hostilités, les bataillons du Génie débutant la campagne avec 30 000 projectiles et un nombre indéterminé de grenades. Les produits chimiques étaient fournis par la société Poulenc, l’enveloppe et le chargement par la société Ruggieri.
[...]
Petit article sur la guerre des gazs: http://www.opex360.com/2008/04/22/22-avril-1915-la-guerre-chimique-commence/
David.H- Vieux briscard
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